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Louis-Philippe

Roi des Français
 

 

Louis-Philippe est le fils aîné de Louis-Philippe duc d’Orléans, dit Philippe-Egalité, et de Marie-Adélaïde de Bourbon-Penthièvre. Il fut élevé, comme sa sœur la future Mme Adélaïde (qui contribua à placer sn frère sur le trône et ne cessa de jouer à ses côtés le rôle de conseillère), par Mme de Genlis. Cette dernière se vit confier l’éducation des enfants de la famille d’Orléans et s’inspira ingénieusement des idées de JJ. Rousseau pour mener à bien cette tâche. 

Membre du club des Jacobins, Louis-Philippe se distingua lors des batailles de Valmy et de Jemappes (1792). Aide de camp de Dumouriez, il passa à l’ennemi avec ce dernier après la défaite de Neerwinden (mars 1793). Vinrent alors les années d’exil en Suisse, en Allemagne, en Scandinavie, aux Etats-Unis puis enfin en Angleterre. 

A 36 ans, en 1809, il épousa Marie-Amélie, la fille du roi Ferdinand IV de Naples. Il en eut cinq fils : les ducs d’Orléans et de Nemours, le prince de Joinville, les ducs d’Aumale et de Montpensier ; et trois filles : Louise, qui épousa Léopold Ier de Belgique, Marie, future princesse de Wurtemberg, et Clémentine, qui devint princesse de Saxe-Cobourg-Gotha. 

Après avoir séjourné quatre années en Sicile, Louis-Philippe revint à Paris lors de la première restauration (1814). Mais Louis XVIII tint à l’écart de la cour et de la vie politique officielle le fils de cet ancien régicide. Exilé en Angleterre pendant les Cent-Jours, Louis-Philippe géra sa fortune, non sans âpreté. Après la révolution de 1830, il fut porté au pouvoir par la bourgeoisie d’affaires libérale, soucieuse de l’ordre garant de ses intérêts. Après une révision rapide de la Charte, il prêta serment et devint roi des Français. Ainsi débuta la monarchie de Juillet. 

Louis-Philippe eut du mal à asseoir son autorité, car son avènement déçut à la fois les légitimistes et les républicains. Sous son apparence débonnaire, il était très conservateur et très autoritaire : roi constitutionnel, ‘roi-citoyen’, il voulut réellement gouverner. Intelligent, habile, dissimulé, il aurait peut-être pu conserver son trône s’il ne s’était pas obstiné à ne pas voir ce qui se passait autour de lui. En vieillissant, il s’était figé dans une position intenable et le contrôle des évènements ne pouvait que lui échapper. 

Le dernier banquet républicain devait avoir lieu à Paris le 22 février 1848. La manifestation fut interdite, mais elle eut quand même lieu. Des manifestants vinrent conspuer Guizot devant son ministère. Des soldats tirèrent, il y eut 52 morts. Le 24 février, ce fut la révolution!  Paris était en état d’insurrection. Le roi abdiqua et partit pour l’Angleterre. Le 25, la France était en République. Il mourut en exil au château de Claremont, en Angleterre, deux ans plus tard.

Il fut inhumé en la chapelle Saint-Louis, à Dreux. 

L’avènement du roi Louis-Philippe eut des conséquences très positives pour la ville d’Eu.

En effet, la fréquente présence du roi au château donna à la ville une animation nouvelle, mais surtout, à son instigation, de nombreux travaux furent entrepris dans la cité. Comme les ministres suivaient le roi dans ses déplacements, on construisit un pavillon pour eux, en face du château, bâtiment qui porte toujours leur nom. 

Dès 1830, le roi fit entreprendre de grands travaux pour l’amélioration de la vie quotidienne dans le château, les dépendances et le parc. En 1837, les trois dernières portes de la ville (portes de Normandie, du Tréport et de la Mouillette), vestiges des anciennes fortifications, furent démolies pour créer des boulevards extérieurs. 

L’année suivante, l’installation des moulins Packham inaugura la modernisation industrielle de la ville. Par ailleurs, le roi étant accompagné d’un régiment assurant sa sécurité, il fallut pourvoir au logement de ces militaires ; à cet effet fut élevée la caserne Morris. 

En 1843, le canal en construction depuis trois ans, du Tréport jusqu’à Eu, fut enfin terminé, et le break royal, accompagné de petites unités de la marine de guerre, put enfin accoster au port de la gare d’Eu. Bien entendu, la visite de la reine Victoria au château d’Eu fut également l’occasion de réaliser certains travaux, comme le viaduc qui enjambe la route d’Eu au Tréport, et qui porte son nom. 

L’année 1844 vit la démolition des anciennes maisons qui se trouvaient jusqu’à toucher les murs de la Collégiale ; de la sorte, on put dégager l’actuelle place Guillaume le Conquérant et percer la rue du Tréport. 

La révolution de 1848 mit fin, bien évidemment, à cette campagne de modernisation de la ville d’Eu entreprise par Louis-Philippe.

 


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